igus met au point un filament pour l’impression 3D extrêmement solide grâce à des fibres de renfort
novembre 22, 2022
L’igumid P190 peut être utilisé tant pour l’impression multi-matériaux que pour des pièces structurelles très stables
Le spécialiste des plastiques en mouvement igus a mis au point un nouveau filament pour l’impression 3D, baptisé igumid P190, qui est extrêmement rigide et solide grâce à des fibres de renfort en carbone. Ce matériau convient ainsi tant aux pièces structurelles (par exemple aux éléments de fixation spéciaux pour les chaînes porte-câbles) qu’à l’impression 3D à 2 composants lorsqu’il est combiné à de l’iglidur i190. L’igumid P190 est disponible comme filament à imprimer soi-même et le sera bientôt aussi dans le service d’impression 3D igus en ligne.
Le spécialiste des polymères igus propose depuis 2020 de l’impression 3D à double extrusion, une pratique qui permet de combiner facilement des matériaux offrant différentes propriétés. C’est aussi l’idée à l’origine du nouveau filament igumid P190 à fibres de renfort qui a été mis au point spécialement pour être combiné au tribofilament iglidur i190. L’iglidur i190 se distingue par une grande résistance à l’usure et une excellente durée de vie grâce aux lubrifiants solides incorporés au matériau. Sa résistance à l’usure est jusqu’à 50 fois meilleure que celle de filaments courants pour l’impression 3D. Le nouveau matériau igumid P190 à fibres de renfort offre, quant à lui, une solidité deux fois plus élevée et une rigidité cinq fois plus élevée que le matériau iglidur. « L’impression multi-matériaux permet de combiner ces deux filaments en une seule opération pour obtenir une pièce à la fois extrêmement stable et optimisée en termes de frottement », explique Christophe Garnier, Responsable de la division iglidur chez igus France. Les imprimantes à double extrusion utilisent le procédé à modelage par dépôt de matière fondue FDM. Les deux polymères sont alors mis en fusion dans leur propre buse et posés couche par couche pour former une pièce. « Les matériaux des deux filaments s’assemblent très bien. Ils sont donc parfaits pour l’impression multi-matériaux », souligne Christophe Garnier. Des pièces en deux composants sont utilisées par exemple dans les pinces pour que celles-ci aient un corps rigide et des surfaces de préhension flexibles pour assurer une bonne prise.
Stable, léger, éprouvé
La grande solidité de l’igumid P190 permet aussi d’en utiliser peu. Le filament a une faible densité, de 1,25 g/cm³. Par conséquent, il peut aussi être utilisé pour la construction légère. De surcroît, la fabrication additive permet d’avoir un délai très court de l’impression à la pièce fonctionnelle, quelques heures seulement en règle générale. Faible poids, grande solidité, disponibilité rapide et mise en œuvre flexible lors de l’impression rendent aussi l’igumid P190 intéressant pour la fabrication d’éléments de fixation spéciaux très précis pour les chaînes porte-câbles. Le filament offre des propriétés de matériau semblables à celles des chaînes porte-câbles moulées par injection et peut aussi résister à des sollicitations en traction et en flexion grâce à sa solidité. Cette solidité et une grande rigidité permettent aussi à l’igumid P190 d’être utilisé pour la fabrication de pièces structurelles très stables. Des essais selon DIN EN ISO 178 effectués dans le laboratoire de tests igus d’une superficie de 3 800 m² ont montré que le filament, grâce à ses fibres de renfort, possède une résistance à la flexion considérable, allant jusqu’à 237 MPa, et un module d’élasticité transversale de 11,5 GPa (impression à plat, lignes d’impression orientées pour une résistance optimisée, sens de remplissage optimisé).
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